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Entretien

Travaux du moment sur un juniperus rigida « Tosho »

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas écrit sur le site! Ce qui ne veut pas dire que j’avais oublié de gratter les arbres.

Je vous présente donc un travail que j’ai réaliser sur un juniperus rigida « yamadori » que mon Sensei m’avait proposé à la vente l’année dernière au japon. Cette plante présentait selon moi un fort attrait avec sont gros shari et ses bois mort vieux, abondants et naturels. La végétation de bonne qualité et bien répartie sur l’arbre était aussi un point positif. J’ai acheté l’arbre uniquement sur photo et nous avons organisé l’importation de la plante.

Voici l’arbre tel qu’il était lors de l’achat.

juniperus-rigida

Changer le pot de ce juniperus rigida :

Après une première étude de la plante j’ai décidé de changer la poterie existante (pot de culture) par une poterie de très belle qualité. Ce genre de pot se raréfiera dans les années avenir au japon, puisque ce potier, Kyuzo, a totalement arrêté la production de pot dans les four traditionnel à bois. C’est d’ailleurs ce qui confère à ce fabuleux pot ses effet flammés très difficiles à voir en photo.

La poterie présente des lignes fluides et sobres avec des détails de finitions très fins qui apportent un côté « shin ». Les pieds de type « nuages » sont fins et délicatement sculptés, ils permettront d’élancer encore plus l’arbre.

La teinte brune est elle aussi parfaitement adapté à l’association d’un conifère.

Rempotage et traitement des bois morts :

Après l’étape du rempotage exécuter (utilisation de kiryu 30% – akadama 70%) je me lance dans le traitement du bois et constate qu’à la base de l’arbre, le shari en contact avec la terre à presque complétement pourri. Mais heureusement il n’était pas trop tard et une fois gratté et traité, l’arbre n’a pas de conicité inversée à la base. Cela est un réel soucis car bien souvent les shari qui sont en contact avec la terre pourrissent au bout de nombreuses années sans entretien.

Pour palier à cela il est possible d’utiliser du durcisseur et de traiter la zone, de plus un arrosage plus précis préviendra les soucis, et pour ce faire il faudra éviter d’arroser trop souvent le tronc.

Au japon il faut savoir qu’un juniperus dont le bois mort est pourrit à la base et forme une inversion de conicité, peut perdre un bon tiers de sa valeur commerciale, je vous conseil donc de bien tenir compte de cet aspect dans le choix de vos arbres!

Vue de la zone en cours de traitement:

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Bois mort pourrit à la base.

Ensuite je continu à nettoyer et dégager les bois mort et shari. Sur la partie arrière il y a en effet un superbe shari qui n’a selon moi jamais été vraiment dégagé et nettoyé.

Pour ce faire j’utilise des gouges et la dremel qui s’avère bien pratique dans les accès difficile.

 

Les étapes pour le nettoyage et la mise en valeur d’un vieux shari

  1. Nettoyage de la veille écorces ou pelage
  2. Dégagement des veines vivantes
  3. Utilisation de la dremel si nécessaire (fraise et brosse métallique)
  4. Vaporisation à l’eau et brossage de la zone à la brosse nylon
  5. Traitement de la zone humide au liquide à jin pur.

 

Vue de la zone avant traitement comme expliqué ci-dessus.

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Vue de la mème zone après traitement et avant la pose du liquide à jin.

img_7423

 

Une fois l’ensemble des bois mort traités, je m’attaque au travail de remise en forme de la végétation. Par chance l’arbre est déjà ligaturé il me faut donc procéder à une taille d’entretien et de sélection des ramifications. Ensuite je repositionne les branches afin de créer des plateaux distincts et des espaces vides bien marqués. Un travail plus fastidieux est à réaliser au niveau de l’apex afin de créer une cime compacte et bien arrondie, ce qui aura pour but de donner un aspect plus mature à l’arbre.

Une fois la remise en forme effectuée on peut bien constater que la forme général de l’arbre s’inscrit dans un triangle équilibré.

 

Résultat du travail (environ 1/2 journée)

IMG_7433

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Pots

Valoriser les arbres par la poterie.

Chez Bonsai shohin nous apportons un grand soins quant à la qualité des arbres proposés mais aussi à leur valorisation esthétique avant la mise en vente. On peut souvent constater que le changement de poterie sur un arbre peut le rendre tout à fait différent car pendant la phase de rempotage nous pouvons alors changer légèrement la face, l’angle de d’implantation de l’arbre etc.

Vous trouverez dans ce petit article un exemple pour deux arbres d’un stade déjà avancé : un gardénia jasminoïde et un pseudocydonia. Ces arbres sont actuellement en pot de culture il nous faut donc choisir des pots adaptés avec des styles et des coloris attractifs mais correspondant au caractère de l’espèce.

Les arbres et les pots choisis :

gardenia shohin en pot de culture pot japonais de terahata satomi pour un gardenia

Pseudocydonia sinensis shohin en pot de culture pot jaune pour un bonsai de pseudocydonia

Par exemple le pseudocydonia ira parfaitement dans cette poterie jaune car la relation entre la floraison rose et le jaune du pot donnera un contraste harmonieux.

Préparation des pots:

pots préparés pour le rempotage

 

Sur ce genre de shohin déjà avancé il n’est pas rare de trouver des mottes racinaire bien compactes. Pour rempoter il sera indispensable d’attaquer la motte directement au ciseau à racines car le démêlage s’avère quasiment infaisable.

 

Vue des mottes racinaires avant et après.

racinaire du gardenia avant le rempotage taille des racines lors du rempotage d'un gardenia

racinaire du cognassier avant le rempotage taille des racines d'un cogansssier lors d'un rempotage

Pour le substrat utilisé nous avons choisi en fonction de l’espèce:

Gardénia : 80% akadama et 20% kiryu

Pseudocydonia sinensis : 100% akadama

 

Résultat du travail après la sélection des nouveaux pots et le rempotage :

les bonsaï après le rempotage

Ces arbres seront prochainement en ligne sur la boutique.

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Expositions

Exposition de shohin à Syoukaen – Osaka

Chaque années Sensei Hiroyuki TANIBATA organise une exposition de shohin dans sa pépinière située tout prêt d’Osaka. Cette expostion est constituée en majorité d’arbres de taille shohin qui proviennent pour certains de ses clients ou alors de sa collection personnelle. En 2014 nous avons eut la chance de lui rendre visite pour la première fois, et grande chance pour nous, la petite exposition « privée » avait lieu en même temps!

Tout d’abord quelques mot sur Hiroyuki sensei : je me souviendrai toujours de cette première rencontre à la gare où il était venu nous chercher avec sa Fille Miki que Guillaume avait contacté au préalable pour organiser cette visite. Hiroyuki sensei respire la joie et la bonne humeur, on sent au premier coup qu’il est passionné par ce qu’il fait, certes il est un proffessionnel du bonsai mais un sourire comme le sien ne trompe pas. L’homme est heureux dans ce qu’il fait et cela nous à interpellé. Une grande ouverture d’esprit le caractérise et lors de cette première rencontre il nous à confié l’envie de venir en France pour découvrir notre pays et travailler le bonsai ici!

Un an plus tard le projet est lancé puisque Hiroyuki sensei vient en avril 2016 pour animer un atelier inédit en France. C’est un Honneur pour le groupe Kazoku et bonsai-shohin de réaliser ce projet fou. (vous trouverez toutes les informations relative dans la section stages).

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L’exposition à Syoukaen dans la banlieue d’Osaka :

Maintenant places à quelques photos de l’exposition qui se tient dans une aille de la pépinière généralement utilisée en atelier et stockage des arbres lors des grands froids ou des typhons.

 

Composition de shohin en armoire Fuji
Composition de type FUJI

 

 

Composition de bonsai shohin en armoire Fuji
Composition de type FUJI

 

Apres l’observation de ses deux premières compositions on comprend rapidement l’engouement du shohin au Japon. Ces dernières années les arbres shohin n’ont de cesse de faire de plus en plus d’amateurs, sans doute du à leurs dimensions qui permet un stockage facile et confiné. Il faut souligner qu’au Japon les espaces sont restraints, il n’est pas rare de voir de petits jardins ou terrasse où sont soigneusement rangés les bonsaïs.

 

Quelques superbes shohin présentés :

 

shohin de kaki dans un pot jaune de Koyo

 

cryptomeria japonica dans un pot non émaillé

 

gardenia shohin en semi-cascade

 

érable buerger dans un pot beige crème

 

Genévrier itoigawa shohin

 

pin thunberg shohin

 

Malgré cette belle exposition de shohin nous n’avons pas résisté longtemps à faire le tour du jardin de Hiroyuki sensei qui regorge de trésors. Il est spécialisé dans plusieurs espèces très recherchées au Japon comme le chojyubai (chaenomeles) et le trachelospermum dont il possède de superbes exemplaires.

Quelques photos de sa pépinière et des arbres à la ventes :

 

arrosage a syoukaen par Tanibata sensei

 

étagère de trachelospermum shohin à vendre

 

Quelques superbes érables buerger shohin

 

Il y’a tant d’arbres de belle qualité que je ne pourrai tous les montrer. Mais je vous invite à nous suivre régulièrement sur bonsai-shohin afin de découvrir les plus beaux arbres du Japon ainsi que les expostions incontournables. Guillaume et moi même voyagerons chaque année pour vous faire découvrir de nouvelles merveilles!

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Création

Réalisation d’un ishizuki avec un pin noir shohin

Qu’est-ce qu’un ishizuki?

Il peut etre défini comme une plantation sur roche comportant un ou plusieurs arbres.

L’ishizuki peut représenter un échantillon de nature tel qu’un paysage de montagne ou de bord de mer. Lorsqu’il est constitué de plusieurs arbres, la pierre devient le tronc et les arbres deviennent les branches avec leurs ramifications.

Ces deux interprétations sont possible, dans tout les cas il faudra veiller à trouver la meilleur harmonie au sein de la composition.

Création d’un ishizuki avec un shohin :

Le choix de la pierre :

Dans le cas present nous utilisons une pierre japonaise « ibigawa ». Ce genre de pierre convient parfaitement à ce genre de plantation du fait de ses infractuosités permettant le placement des arbres, et son mouvement intérresant. De plus la teinte foncée de la pierre convient parfaitement à la mise en valeur des plantes.

Une pierre trop claire ne convient pas car celle-ci attirerai trop le regard de l’observateur au détriment de la composition dans son ensemble.

pierre pour ishizuki

1ère étape : la pose des fils d’ancrage

Après avoir décider de l’emplacement des plantes il nous faut poser les fil d’encrage dans les infractuosité, pour ce faire j’utilise un bout de fil d’alu et une patte  de type quicksteel  qui une foit bien malaxé devient dur comme la pierre et de ce fait emprisonne le fil dans l’infactuosité de la pierre

Ce procédé est simple et rapide et viable dans le temps car au bout de 6 mois à 1 an la plante collonise la pierre.

fixer le fil sur la pierre a ishizuki

2ème étape : placement de l’arbre principale :

Dans ce cas présent nous utilisons un pin noir japonais ou pinus thumbergi.

Cet arbre de style semie cascade s’accorde parfaitement à l’association de la pierre, il procurera un sentiment de bord de falaise surplombant l’océan.

pin thunberg sur roche

3ème étape : mise en place et substrat

pour la mise en place de l’arbre et sont substrat il vous faudra au préalable faire un cordon de terre de KETO afin de créé une poche pour recevoir le substrtat et l’arbre.

Dans ce cas nous utilisons la terre de Kiryuzuna pour le pin.

Une fois l’implantation terminer et l’arbre arroser copieusement, nous reconvrons la terre de KETO de mousse afin de donner un aspect naturel à la composition.

keto sur roche pour ishizuki

4ème étape : mise en place de l’arbre secondaire et des plantes d’accompagnement

Dans cet étape nous continuons la mise en oeuvre de la composition par l’ajout d’un arbre secondaire de type fruitier dans ce cas « Malus sieboldii » qui donnera vie à la composition avec un changement de couleur, une floraison et une fructification, cela permet de pouvoir exposer la composition à différente période de l’année et de donner à l’observateur une indication quand à la saison.

arbre secondaire ishizuki

Nous ajoutons également des fougères japonaise et différente plante d’accompagnement.

Il faut toujour garder à l’esprit qu’une proportion précise doit est respecter entre la pierre, l’arbre principale et secondaire ainsi que les plantes qu’il l’accomlpagnent.

 

Vue de la composition avant la pose finale des mousses.

finalisation plantation sur roche

Après une matinée de travail le résultat final :

pin noir shohin ishizuki

La composition doit maintenant prendre de la patine, les plantes et mousses coloniseront naturellement la roche pour donner encore plus cette sensation d’échantillon de la nature….

Merci de votre attention et à très bientôt sur SHOHIN BONSAI.

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